LA STRUCTURE PAYSAGERE ET URBAINE
Localisée immédiatement à l'ouest de Montfort-l'Amaury, Grosrouvre est la dernière clairière située au nord du Massif de Rambouillet avant les plateaux du Drouais et du Mantois. La commune s'intègre dans la petite région du Pays de Houdan-Montfort l'Amaury dont le paysage détermine la transition entre la Plateau de Saint Quentin en Yvelines et les grands espaces agricoles situés plus à l'ouest. L'étendue agricole de cette région est limitée par des reliefs couverts de forêts à l'est, au nord et au sud, s'ouvrant à l'ouest vers de vastes espaces agricoles.
Le territoire de Grosrouvre est animé par des paysages naturels très diversifiés, créateurs de discontinuités physiques et visuelles :
· Les espaces boisés :
- au nord, le Bois de la Couarde et le Bois des Fouilleux appartenant au massif de Rambouillet,
- au sud, le Bois de la Noue,
- au nord-est, le Bois de Mare Chantreuil,
- au nord-ouest, le Bois « Champtier de Boissard », le Bois « Penot » et le Bois de la « La Mare au jonc » appartenant au Bois Boissard lui même partie de la forêt de Rambouillet ;
A ces différents bois s'ajoutent d'autres espaces boisés, plus restreints et disséminés entre les zones bâties.
· La vallée de la Mormaire, au centre de la commune, la traversant du nord au sud, constitue une véritable coulée verte, dont les coteaux est, boisés, comportent des pentes entre 10 % et 40 %, et les coteaux ouest, de plus faible pente sont principalement occupés par l'agriculture.
· De petits plateaux agricoles, à l'est et à l'ouest, sont enfermés dans les massifs boisés. Citons « Les Landes au Midi » à l'ouest et « Les Longs Champs » à l'est.
· Des vallons, larges (à « La Surie ») ou étroits (au « Buisson ») où se développent de fréquentes prairies humides marquent également le paysage.
· Des chemins creux longés de talus renforcent parfois l'impression de discontinuité (Chemin de Marcilly).
· Des espaces bocagers avec talus et haies sont présents notamment au lieu-dit « Bel-Air » à l'est de Grosrouvre, et rendent ce secteur très caractéristique.
Visuellement, la ceinture boisée constituée par le Massif de Rambouillet caractérise bien l'aspect de clairière de Grosrouvre, où les espaces cultivés buttent sans transition sur le front boisé. Ainsi, les vallons et les vastes espaces agricoles offrent de nombreuses perspectives qui viennent interrompre les espaces bâtis, et dans lesquels le regard est malgré tout arrêté soit par des crêtes soit par le front boisé. Cette alternance d'ouvertures (les perspectives) et de coupures (les espaces boisés, les crêtes) apporte beaucoup de rythme et donc de richesse à ce paysage.
Les constructions proprement dites sont très peu présentes.
En effet, l'urbanisation, très diffuse, est largement dissimulée par le couvert boisé ou incluse dans les dépressions et apparaît de façon très secondaire. Seuls, les développements le plus à l'ouest de La Troche ou le Chêne Rogneux apparaissent plus distinctement.
Le tissu urbanisé de la commune est formé du Bourg et de six hameaux :
· au centre, le Bourg de Grosoruvre où sont situés les équipements communaux et les commerces,
· à l'ouest, la Troche et le Chêne collé dont l'urbanisation linéaire se développe à l'est vers le bourg,
· à l'est, la Surie,
· au sud, le Buisson et la Guériauderie,
· au sud-ouest, Maison-Rouge et les Haizettes,
· au sud-est, le Chêne Rogneux, le Taillis, la Cour de l'Orme,
· au nord, les Aubris.
Ces hameaux semblent visuellement indépendants les uns des autres. Chacun donne l'impression d'être une unité d'urbanisation bien séparée, depuis lequel on ne voit pas les autres. Cela est dû aux différents éléments que sont la végétation, la topographie ou le type d'implantation du bâti. La dissémination de l'urbanisation semble renforcée par la densité du boisement de la commune, qui crée une sorte d'écran entre l'observateur et les zones bâties.
L'occupation urbaine possède également la particularité de s'être développée de façon linéaire le long des voies de la commune.
Il s'agit d'une structure très ancienne, traditionnellement de l'habitat paysan. Cet effet de linéarité est cependant adouci par le vallonnement qui marque le territoire.
Enfin, la présence de deux châteaux (La Mormaire et La Couarde) atteste d'une société autrefois organisée autour d'une structure seigneuriale correspondant à des terres agricoles médiocres.